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Georgette Agutte

 

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Biographie de Georgette Agutte  

(source Archives Nationales)

 

 

 

 Marcel Sembat épousa, le 27 février 1897, Louise Georgette Aguttes, plus connue sous son nom d’artiste, Georgette Agutte. Née à Paris le 17 mai 1867. Son père, Jean Georges Aguttes, artiste peintre, élève de Félix Barrias et Camille Corot meurt accidentellement en 1867. Sa mère, Maria Debladis (1844-1934) se remaria avec l'epoux de sa défunte soeur Pierre-Nicolas Hervieu (1827-1897), négociant en métaux à Paris.  Georgette vécut son enfance et son adolescence auprès de ses demi-frère et sœurs au sein d’une bourgeoisie aisée attachée à l’éducation artistique.

 

 Elle étudia la sculpture avec Louis Schrœder, élève de François Rude, et exposa au Salon des artistes français en 1887. Elle épousa en 1888 le critique d’art Paul Flat (18651918), secrétaire général de La Revue bleue et qui se fit surtout apprécier en publiant, avec René Piot, le Journal d’Eugène Delacroix en 1893-1895. En 1893, grâce à René Piot, elle fut admise comme élève libre dans l’atelier du peintre Gustave Moreau à l’École nationale des Beaux-Arts. Elle y était la seule femme à une époque où y étudiaient, entre autres, Henri Matisse, Paul Signac, Georges Rouault et Albert Marquet.

 

Faisant preuve d’une audace certaine alors que le divorce n’était légalement autorisé que depuis 1888, elle rompit son union avec Flat en 1894. C’est aussi à partir de cette date qu’elle décida de prendre pour nom d’artiste « Agutte », en supprimant le « s » final de son nom. Sa tante possédant la maison voisine de celle des Sembat à Bonnières, c’est manifestement très tôt que Georgette fit la connaissance de Marcel Sembat, qu’elle épousa en 1897. Leur union fut, jusque dans la mort, celle d'un couple fusionnel.

 

 Sa position d’artiste était à la fois confortable et délicate. Confortable car elle n’eut jamais besoin de son œuvre pour s’assurer un revenu, mais délicate parce que vivre dans l’ombre d’un grand homme politique très en vue et jouissant d’une certaine influence dans le milieu intellectuel et artistique aurait pu la cantonner à un simple rôle de dilettante trouvant dans la peinture un passe-temps socialement valorisant, alors que la création artistique était sa passion.

 

Artiste prolixe (plus de huit cents œuvres peintes), encouragée par tout son entourage familial, en premier lieu son mari, elle travailla tantôt dans son atelier de leur maison parisienne du 11 de la rue Cauchois (XVIIIe  arrond.), tantôt dans celui aménagé pour elle dans la maison familiale de Bonnières, leur refuge tant apprécié, ou encore, très souvent, sur les sites mêmes qui l’inspiraient (bords de Seine, bords de mer, haute montagne, en France ou en Italie, en Allemagne, Suisse, et même en Égypte). Ses goûts propres pour la couleur et les amitiés du couple la lièrent fortement avec les artistes fauves, avec lesquels, optant délibérément pour la modernité, elle exposa régulièrement au Salon d’Automne, efficacement défendu par Sembat, et au Salon des Indépendants, animé par Signac, fidèle ami du couple.

 

Elle organisa cinq expositions personnelles dans les meilleures galeries parisiennes de l’époque (Georges Petit, en 1908, Eugène Druet, en 1910 et 1921, et Bernheim-Jeune, en 1914 et 1919) et fit des expériences stylistiques sans cesse renouvelées (tentant, la première, la peinture sur fibrociment) et fortement influencées par ses échanges suivis avec Matisse. Tout au long de sa vie, elle servit d’intermédiaire entre les artistes et son mari, comme en témoignent, entre autres, les correspondances suivies qu’ils eurent avec Matisse et Signac.

 

En vingt-cinq ans de vie commune, ils constituèrent avec passion, cohérence et discernement une magnifique collection où dominent le néo-impressionnisme et surtout le fauvisme (œuvres de Matisse, Derain, Rouault, Signac, Vlaminck, Van Dongen, Marquet, Cross, etc). Le couple étant mort sans enfant et selon ses vœux, la collection Agutte-Sembat (y compris une part importante des œuvres de G. Agutte), fut léguée en 1923 par les héritiers au musée de Grenoble, qui les exposa dès 1924 devenant ainsi le premier musée d’art moderne de France. Dernier hommage à l’artiste, en 1923, eurent lieu deux rétrospectives des œuvres de G. Agutte au Salon des Indépendants et au Salon d’Automne.

 

 Sa parenté descendante est représentée par les familles Varagnac (par mariage de Jenny Hervieu avec Émile Varagnac) et Collart (par mariage de Marie Hervieu avec Jules Collart), d’où procèdent les ayants droit successifs du couple dont André Varagnac et Pierre Collart.

 

Arbre généalogique

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